Mies-Van-Der-Rohe3

“Less is more” & design sonore

On estime que 20% des marques possèdent déjà un logo sonore (source Getasound), et ce chiffre est amené à augmenter dans les prochaines années, tant le marketing s’approprie le son comme vecteur de communication.

 

Même si l’expression est récente, on peut faire remonter l’existence du design sonore au début du XXème, avec par exemple les premières machines à sous qui associent le gain à un son de cloche.

Par la suite, il se développe avec la radio, le cinéma, puis l’industrie, les jeux d’arcades, etc.

Il trouve un nouvel essor dans les années 90, avec le développement du numérique, à commencer par l’ordinateur personnel et toute sa gamme de petits sons fonctionnels pour matérialiser les opérations effectuées à la souris. Nos smartphones actuels en sont les héritiers quand ils produisent un son d’obturateur au moment où l’on clique sur l’écran pour prendre une photo.

 

Le marketing, qui a d’abord misé sur les supports visuels, s’empare désormais du son comme moyen de communication en s’appuyant sur son pouvoir évocateur. Certains jingles ou virgules nous font immédiatement penser à des marques (SNCF, Netflix, etc.). On parle d’audio-branding, ou d’identité sonore de marque.

Mais attention à ne pas saturer notre espace sonore comme nous avons saturé notre espace visuel. Veillons à ce que ces productions sonores ne deviennent pas bruit et nuisance, mais plutôt musique et plaisir.

 

Dans cette perspective éthique et écologique, le « less is more » de l’architecte Mies-Van-Der-Rohe pourrait devenir la devise des designers sonores. En tout cas, c’est de cette manière que je travaille avec mes clients en proposant des créations sonores sobres, précises, utiles, adaptées à l’identité de l’entreprise et au message qu’elle souhaite véhiculer.

 

En lire plus sur le sujet : https://www.cairn.info/revue-du-crieur-2017-3-page-106.htm